SOMME CONTRE LE CATHOLICISME LIBERAL, par l’Abbé Jules Morel - 2T

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C’est l’ensemble des articles sur le libéralisme catholique qu’il avait fait paraître dans l’Univers, journal de Louis Veuillot.

L’auteur, formé à l’école des principes romains, suit en tout le jugement des Papes sur les doctrines et les faits historiques. Comme, depuis notre plus tendre jeunesse, nous respirons sans cesse une atmosphère de libéralisme, cette lecture permettra de rejeter les miasmes qui pourraient finir par nous infecter gravement, et de recouvrir une pleine santé spirituelle ; car si le libéralisme catholique ne va pas en général jusqu’à nier les dogmes de la foi, néanmoins il tend à corrompre bien des vérités qui sont comme des contreforts de l’édifice.


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J'ai vu naître le catholicisme libéral. La révolution de 1830, ce 89 en récidive, avait enfanté cette autre révolution plus perturbatrice qu'elle-même. En effet, le catholicisme libéral, c'était la révolution de 89 approuvée, baptisée, sacrée par l'Église. Celui qui avait conçu cette pensée diabolique, sans savoir encore d'où elle lui venait, était l'abbé de Lamennais.

Le solitaire de la Chênaie, mécontent des gouvernements en général et de la Restauration en particulier, s'était demandé si le vaisseau de l'Église n'allégerait pas de beaucoup sa marche, en jetant par-dessus bord les embarras incessants dont le surchargeait son union avec l'État, et dans un moment de vertige, il s'était répondu : oui. Ah ! vous parlez de liberté, héros de juillet que vous êtes. Eh bien ! nous vous prenons au mot. Vous verrez le parti que nous en tirerons. Liberté en tout et pour tous ; c'est entendu. Nous allons respirer enfin. Plus d'attaches ministérielles, plus de concordat, plus de budget des cultes, et dans un avenir lointain, plus de pouvoir temporel du Pape. Le sacrifice peut paraître grand, mais il n'est rien au prix de la liberté. Les gouvernements vont de mal en pis, nous n'en serons plus solidaires. On nous accusait de courtisannerie. Voyez maintenant, c'est au plus si nous saluons l'autorité. Nous ne la méprisons pas, mais nous l'ignorons. Nous savons bien qu'on dira : combien d'ennemis vont surgir, si tout le monde est libre de vous attaquer, et combien d'amis vont disparaître, si aucune influence bienfaisante ne les retient. À cela nous répondrons : C'est ce que nous désirons. Qu'on nous attaque, la langue et la plume répliqueront, et que ceux qui s'ennuient au milieu de nous s'empressent de déménager.
Nous ne voulons que des adeptes libres. Du moment que la liberté qui les a fait croire, ébranlera leur foi à son tour, qu'ils partent. Leurs passeports seront signés d'avance. Peut-être un jour supprimerons-nous le baptême des enfants, pour ne recevoir dans notre communion que des adultes qui l'auront choisie librement.

Quelle joie d'être libres, de vivre avec des hommes libres, d'attaquer et de défendre avec la liberté pure ! Quelle splendeur inconnue donnée à la religion, et quand on la verra dans ce dégagement céleste, comment ne pas tomber à genoux, subjugué par les rayons de son amabilité ? Pour peu qu'on ait entrouvert l'histoire, on sait assez la gène que l'État imposait à l'Église. Cet ancien régime allait donc finir ! L'ère nouvelle allait s'ouvrir. C'était enivrant et virginal comme l'aurore.

Format A5 -  Tome I : 512 pages (27 €)  -  Tome II : 452 pages (25 €)