LA VÉNÉRABLE ANNA-MARIA TAIGI

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La Sainte Église a été constamment exposée, depuis son origine, à des épreuves qui auraient dû, humainement parlant, la renverser et la détruire. Les persécutions, les guerres des infidèles, les hérésies, les schismes ont cherché, par tous les moyens, à disperser la grande famille catholique ; toute l’histoire le démontre, et les événements accomplis sous nos yeux nous l’attestent de la manière la plus évidente. Cependant, l’Église a toujours résisté et maintenant encore elle soutient avec avantage le combat qui lui est livré. Quel est donc le secret de cette force invincible ? C’est la patience dans le support des injures, la prière et la confiance en Dieu ; c’est en un mot la vertu de la croix.

 

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Ces moyens de défense sont assurément, pour le spectateur inintelligent, sans proportion aucune avec la grandeur de la lutte, mais, plus les armes dont l’Église fait usage s’éloignent des conseils de la prudence humaine, plus la main de son divin fondateur apparaît à nos yeux. Le Christ a déclaré que tous les efforts des méchants ne prévaudront jamais contre son oeuvre ; la prophétie s’accomplit avec d’autant plus d’évidence que les attaques dirigées contre le siège de la Foi sont plus fréquentes et plus redoutables.

Dieu ne veut pas que la chair puisse s’exalter devant lui et se glorifier en elle-même ; aussi choisit-il le plus souvent pour l’exécution de ses desseins de bien faibles instruments, afin de mieux confondre dans ses prévisions la sagesse du monde. Le triomphe est certain, mais il veut qu’on l’obtienne par la prière, par l’immolation et l’esprit de sacrifice. Il répand des grâces spéciales dans des âmes d’élite qui demeurent souvent inconnues, et c’est par elles qu’il exerce ses miséricordes au milieu de son peuple ; comme Moïse, elles arrêtent le bras de Dieu se disposant à frapper de terribles coups ; comme S. Paul, elles s’offrent à la justice divine pour leurs frères, et reçoivent en elles les châtiments du ciel, maladies, souffrances corporelles, désolations d’esprit et autres tribulations, qui doivent apaiser la colère du Seigneur.

 

 

Dans les dernières années du dix-huitième siècle, et au commencement du siècle suivant, la société avait besoin, ce semble, plus qu’en tout autre temps, de ces âmes généreuses qui consentent à être victimes par de sanglantes expiations. L’orgueil de l’homme avait uni ses efforts à ceux des puissances de l’Enfer, pour renverser de fond en comble et l’Église et l’ordre civil tout entier. Dieu a opposé à ces criminelles tentatives une foule de prêtres zélés, de religieux fervents, de chrétiens vivant dans le monde, dont l’existence, riche en toute sorte de bonnes œuvres, s’est écoulée, la plupart du temps, dans une profonde obscurité. La Ville Éternelle arrosée du sang de tant de martyrs, cette ville qui est le centre du Catholicisme et la résidence de son auguste chef, a nourri dans son sein un grand nombre de ces  dignes confesseurs de la Foi.

 

 

Parmi tant de saints personnages, qui ont tenu, pour ainsi dire, dans leurs mains la source d’où s’épanchent sur le peuple chrétien la rosée divine et la grâce du pardon, plusieurs demeureront à jamais ignorés, jusqu’au jour des grandes révélations. Quelques-uns, au contraire, ont été entourés, même de leur vivant, d’un certain éclat qui servait à faire ressortir les efforts qu’ils ont faits pour s’ensevelir dans l’oubli. Au nombre de ceux qui paraissent destinés à répandre d’assez vives lumières sur la conduite de la Providence, dans les temps actuels, nous devons placer la vénérable Anna-Maria Taïgi, morte à Rome le 9 juin 1837.

Format A5 - Réédition de 1870, 226 pages.