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THERESA MAY JOUERA LES PROLONGATIONS

Publié le : 13/12/2018 08:45:58
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THERESA MAY JOUERA LES PROLONGATIONS

La dirigeante conservatrice Theresa May vient d’éviter la porte de sortie après l’échec d’un vote de défiance organisé par son parti, hostile à l'accord de divorce qu'elle a négocié avec l'UE. Quelques heures avant, les marchés monétaires spéculaient sur un vote en sa faveur : voyez combien la livre sterling s’envolait contre dollar !

Elle doit maintenant tenter d'obtenir à Bruxelles de nouvelles garanties sur l'accord de Brexit. Les Européens se disant "prêts à l'aider à convaincre son parlement mais excluant de renégocier les termes du divorce". Après des discussions programmées pendant 48 heures, les membres de l’UE discuteront entre eux pour "évaluer ce qu'ils peuvent lui offrir". "La marge est extrêmement étroite, ce sera un exercice de communication", a confié un haut diplomate d'un Etat membre.

« Les "Brexiters" conservateurs, comme leurs alliés nord-irlandais du petit parti unioniste DUP, contestent en particulier la solution dite de "backstop", retenue dans l'accord de divorce pour éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord. Ce "filet de sécurité" prévoit de créer un "territoire douanier unique" englobant l'UE et le Royaume-Uni après la transition post-Brexit. Il ne s'appliquerait que si les négociations à venir sur les futures relations commerciales entre Londres et les 27 ne permettaient pas de garantir l'absence de frontière "dure" entre les deux Irlandes. Mais les "Brexiters" craignent un arrimage permanent du Royaume-Uni à l'UE. C'est pour les rassurer que Mme May espère obtenir une garantie que ce "backstop" ne pourra être que temporaire. » (AFP)

Mais plusieurs sources ont déjà annoncé un refus catégorique de la part des Européens : il n'est pas question de renégocier l'accord de divorce qui a nécessité 17 mois de tractations pour organiser le départ britannique, programmé le 29 mars 2019.


"Il ne faut pas attendre que nous sortions avec de quelconques changements" lors du sommet, a encore prévenu mercredi la chancelière allemande Angela Merkel. "Il n'y aura pas de renégociation", mais tout au plus "des observations", a renchéri le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

 

Outre la question irlandaise, il y a d'autres sujets importants, dont certains toujours conflictuels comme les migrations. Sans oublier les négociations du budget post-Brexit de l'UE pour 2021-2027, au cœur d'un intense bras de fer entre capitales européennes. A cela s’ajoute de fortes probabilité pour une reconduction des sanctions contre la Russie pour l'annexion de la Crimée. Dernier point et non des moindres : l’approbation de réformes pour la zone euro, destinées à mieux protéger l'Union monétaire des crises à venir. Sait-on jamais...