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VIVE LA DETTE !

Publié le : 07/02/2019 08:53:16
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VIVE LA DETTE !
Lorsque les locataires par intérim de la BCE ont annoncé la fin du QE à l'approche de 2019, d’aucuns se sont interrogés : mais qui va acheter la dette italienne puisque le plus gros acheteur ne sera plus là ?

Les analystes furent surpris, en début d’année, parce que la première vente souveraine s’était très bien passée. On vient de renouveler l’opération et c’est un grand succès. Tout le monde veut du papier obligataire italien.

Ne cherchez pas à comprendre, il y a tellement de liquidités… L’appétit des investisseurs semble insatiable.

La demande d’obligations à 30 ans a même dépassé les 41 milliards d’euros.
Pourtant, quasiment au même moment, la Commission européenne réduisait la prévision de croissance de l'Italie pour 2019 à un niveau légèrement supérieur à la récession, soit 0,2%, contre 1,2% auparavant.




Cela signifie également que le déficit budgétaire italien, source de tant de préoccupation en 2019, sera en réalité bien plus important que ce qui est généralement accepté en raison du manque de croissance… qu’il faudra compenser par encore plus dette.

Cette année, l'Italie vise à lever environ 250 milliards d'euros. Quand ce chiffre avait été publié, personne n’imaginait un scénario comme celui qui voit le jour. Après la décision de la banque centrale américaine, abandonnant la progression de ses taux, et un message bien étonnant, d’aucuns prétendent que les banques centrales sont aux ordres des marchés. C’est bien puéril.
La véritable explication, nous la donnerons dans la prochaine série de LISO, en levant le rideau sur les coulisses du drame du Venezuela.

Le cas italien n’est pas une exception puisque l'Autriche, la Belgique et la Finlande ont toutes enregistrées des carnets de commandes record ces dernières semaines. Même la Grèce n’a eu aucun problème à offrir une note à moyen terme.
C’est un véritable changement de décor puisque le sentiment des investisseurs à l’égard de la dette s’est fortement inversé. Alors que les obligations italiennes ont plongé en 2018 et qu’elles étaient l’une des classes d’actifs les moins performantes, la dette italienne est désormais très demandée… En d'autres termes, une mauvaise nouvelle pour l'économie est une nouvelle fois une excellente nouvelle pour les investisseurs.

Dans le cas des obligations italiennes à 10 ans, les rendements obligataires sont passés de 3,3% en octobre à près de 2,50% aujourd'hui.



Que dire sinon que cette actualité est importante, car elle envoie un message pour 2019… Les marchés pourraient surprendre.















NUMERO 415 DE LA LETTRE LIESI





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